synopsis

A l’origine de Figures Libres, l’envie d’éprouver la foule, le rassemblement.

Figures Libres propose une marche collective dans la ville pour ressentir les rapports ambivalents qu’entretiennent individu et groupe. Le dénominateur commun de ce face à face est le corps : celui de la foule, capté et retransmis en direct, celui d’individus rencontrés et enregistrés en amont.

Figures Libres pose la question du corps social - groupe humain vivant dans une même société - de sa fragmentation et de sa construction. Comment vit-on ensemble ? Qu’est-ce qui nous rassemble ? Au cœur de ce grand rassemblement, à chacun d’éprouver sa place et son rôle dans une société où l’individualisme forcené succède à la perte des utopies collectives. Pourtant l’envie de se retrouver - avec l’autre ou avec soi-même - est certaine : des quêtes identitaires à la montée en puissance des réseaux sociaux, tous les moyens sont bons pour se situer dans un groupe, tenter de se définir.

Figures Libres chemine du lointain au proche, de la foule à l’individu. Notre trajet dans la ville est jalonné par une voix qui égrène son parcours de vie, comme autant de zooms sur nos singularités, suivis de plans larges sur le corps de la foule. L’histoire de Gaby Jane Valentine, incarnation de tout un chacun, sert de fil d’Ariane.

Plus de 300 personnes ont participé aux tournages réalisés depuis l’automne 2009. Ils ont accepté de se prêter au jeu, de lâcher prise un instant. Selon les scènes envisagées, un protocole de tournage était mis en œuvre de la même manière pour chacun. Leurs visages, leurs regards, leurs silhouettes racontent à leur façon une histoire et composent ensemble une mosaïque singulière. Ces images ont nourri l’écriture du spectacle et se confrontent, au fil des scènes, aux archives et captations en direct.

La création musicale a été menée en interaction avec la réalisation des matières audiovisuelles. Elle est interprétée en live par quatre musiciens positionnés sur les véhicules. De type « électro-pop-hip/hop », elle mêle instruments traditionnels (clarinette, ukulélé, kalimba), claviers, sampling, DJ-ing, voix chantées et parlées.

Un texte original a été produit pour le spectacle : il est interprété par une comédienne dont les interventions jalonnent la déambulation. Créé en français, et joué en allemand dès la première saison, il est appelé à être adapté en anglais, espagnol, italien et portugais.

Le dispositif scénographique se déploie sur les boulevards, les places : un bus et deux véhicules satellites sur lesquels naviguent une comédienne, des musiciens, des projectionnistes, des techniciens. Lumières, projections, musique et voix participent d’un concert d’images, qui déroule sa partition au fur et à mesure qu’il investit et transforme de nouveaux espaces dans la ville.

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