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Projet \ Lexico

  Sommaire  

 Intentions

Depuis 1995, KompleXKapharnaüM travaille à la mise en scène dans l’espace public d’une parole glanée dans le territoire où se déroule l’intervention.
Par parole, il faut entendre chaque signe qui révèle quelque chose de l’individu : les mots, le corps, les silences, le visage, les balbutiements, un pli de la peau.
Cette matière humaine, intime, se met en œuvre, en monstration, se travaille avec nos outils que sont la vidéo, le son, l’affichage, le graphisme.

Nous cherchons alors à rendre au cœur de la ville et face au monde quelque chose de l’ordre de l’humanité, d’une communauté d’individus.

 Lexico

Lexico (une fabrique) propose d’interroger cette notion de communauté en prenant une définition très large : communauté de personnes ensemble par choix ou par nécessité, réunies dans un cadre souvent défini par une structure.

Une structure : cela peut-être une entreprise, une association, une classe de l’enseignement général ou technique. Mais si elle est souvent juridique, la structure peut être aussi spatiale : des espaces de vie fortement identifiés comme un foyer, un squat...

Il s’agit dès lors de « fabriquer » quelque chose ensemble.

La première intuition viendra de la langue.
Quelque chose se dit de la communauté à travers la langue que celle-ci utilise.
Le cadre influe sur la langue de ce groupe de personnes réunies par la structure. Quelque chose se dit sur cette structure à travers la langue de ses membres.

 Atelier

Lexico (une fabrique) commence par un atelier d’écriture.
Un atelier qui tente dans un premier temps de révéler ce qu’est cette langue.
Puis de définir le JE à travers le NOUS de ce groupe face au VOUS du monde.

A partir des textes écrits, commence le deuxième temps de fabrique avec la rencontre entre les membres de KompleXKapharnaüM, les participants, les textes.
L’animateur de l’atelier d’écriture est alors rejoint par un vidéaste, un compositeur sonore, un graphiste muraliste et un directeur d’acteur.

Parce qu’il s’agit de s’appuyer sur ce qui est là, présent face aux artistes, tout s’invente sur place. Tout s’invente sur place mais avec cette mémoire que nous avons de quinze années de travail, où nous faisons de l’individu, de la rencontre, le centre de notre langage, de nos créations.

Au final, il est proposé un temps de restitution, qui est d’abord une prise de parole face au monde. Une prise de parole publique, en prise avec l’espace public, qui s’y inscrit.
Une parole de mots, de corps, d’images, de sons, de traits, pour porter une langue affirmée au fil de l’atelier.
Une parole qui s’affiche, s’inscrit dans le temps, au-delà de l’intervention, par une trace murale, une fresque qui dit ce qu’il s’est passé là.

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