Le public était accueilli à la Banque Alimentaire, où il se voyait remettre un plan du quartier et des différents parcours possibles :
• le parcours bleu et le parcours rose s’effectuaient seul, à la découverte de propositions et d’installations disséminées dans le quartier.
• le parcours jaune et le parcours vert étaient réalisés par deux équipes artistiques qui accompagnaient la déambulation du public.
Hendrik Sturm et les Ouvreurs de Possible proposaient ainsi deux balades distinctes dans le quartier.
IPIN
peintre urbain
Au croisement du Street-art, de la photographie et du graphisme, IPIN propose une collection d’images, de photomontages réalisés sans trucage, d’une forte inspiration onirique et surréaliste. Son intention est de bouleverser la réalité par l’insertion - dans son environnement - d’objets tels qu’une « voiture volante », une « grue-insecte », ou une « danseuse mécanique »…
Pour Projets Phare, il s’est intéressé à l’Usine Tase, en partenariat avec l’opérateur Bouwfonds Marignan, avec l’intention de modifier le regard du passant sur ce bâtiment. La structure verrière de l’usine, traversée par le soleil, permet des jeux de lumières multiples au fil de la journée.
Sarah Mulot, Lorette Zitouni, Markan Granier
photographe, musiciens
Sarah Mulot développe un dispositif inspiré de la technique du sténopé, où une caravane devient, le temps d’un pause, chambre noire. La caravane se déplace dans la ville, se met en position, cadre et déclenche.
A partir des clichés réalisés, l’équipe proposait une exposition nomade « à domicile » qui s’installait directement chez les gens. Les témoignages, qui s’appuyaient sur les photos, étaient restitués sous la forme d’un concert en images, mixant clichés réalisés, paroles recueillies et musique.
Magali Chabroud
metteuse en scène
Son travail porte sur la recherche d’une poétique qui ne nie pas le réel, mais se développe en parallèle d’un quotidien, pour en donner une autre lecture.
Pour Projets Phare, elle a mis en place un système de correspondance à partir de cartes postales réalisées dans le quartier.
Dans un premier temps, elle proposait aux habitants d’écrire une carte qui donne des nouvelles du quartier. Puis, le jour de la restitution, sur la base d’une installation qui rendait visibles les 150 cartes ainsi écrites, elle demandait au spectateur de « répondre » à l’une des cartes. Dans un troisième temps, la réponse était postée dans la boite aux lettres de son
destinataire.
Échelle Inconnue
collectif d’architectes, de plasticiens, et de créateurs informatiques
Depuis huit ans, ils mènent une réflexion sur le concept de territoire.
Dans le quartier de la Soie, ils proposaient deux installations à base d’entretiens vidéo qui se faisaient écho :
l’une traitait de la smala de l’Émir Abd el-Kader, ville nomade du XIXe siècle qui se déplaçait pour fuir les dragons français ;
l’autre évoquait la question de la communauté rom dans le quartier, et de ses multiples camps sauvages, montés puis démontés par les autorités.
Hendrik Sturm
biologiste et artiste promeneur
Il parcourt l’espace et met en jeu le contraste des ambiances urbaines et péri-urbaines, ainsi que le lien d’éléments disparates, par la progression des promeneurs.
Le public qui l’accompagnait traversait un cimetière, une casse automobile, un parc d’activités, jusqu’à un terrain de pelote basque défraichi mais toujours en activité.
Pablito Zago
graphiste
La signalétique et le balisage des différents parcours proposés au public faisaient partie intégrante du projet. Ils ont été confiés à Pablito Zago, alias Julien Diago, qui a travaillé sur des personnages du quartier, photographiés puis affichés à échelle un le long des balades.
Audrey Gonod et Pierre Hoezelle
scénographes
Ils ont conçu et réalisé l’espace convivial des Projets Phare, où il était possible de se restaurer, de boire un verre, ou de papoter en toute tranquillité...
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